• Livraison offerte à partir de 69€ en point relais
  • Alerte PFAS, TFA, Pesticides : toutes nos solutions pour votre eau !
    En savoir plus

Du vin à l’eau du robinet : les PFAS s’invitent à notre table

24 Avril 2025 | Par Cieléo | Actualités Filtration de l'eau

Une récente étude menée par le réseau Pesticide Action Network (PAN) Europe révèle que les vins européens sont massivement contaminés par l’acide trifluoroacétique (TFA), un sous-produit persistant des célèbres – et redoutés – PFAS, surnommés les polluants éternels.

Du vin à l’eau du robinet : les PFAS s’invitent à notre table

L’image du verre de vin, posé avec élégance sur une table au soleil, évoque souvent des moments de convivialité, de tradition, et de savoir-faire ancestral. Mais aujourd’hui, une ombre plane sur ce tableau : une récente étude menée par le réseau Pesticide Action Network (PAN) Europe révèle que les vins européens sont massivement contaminés par l’acide trifluoroacétique (TFA), un sous-produit persistant des célèbres – et redoutés – PFAS, surnommés les “polluants éternels”.

Une contamination discrète mais massive

L’étude menée par PAN Europe a porté sur une cinquantaine de bouteilles de vin – rouges, blancs et rosés – provenant de dix pays de l’Union européenne, incluant des géants viticoles comme la France, l’Italie, l’Espagne ou encore l’Autriche. Les résultats sont sans appel : la présence de TFA dans les vins européens ne cesse d’augmenter depuis la fin des années 1980.

Les bouteilles analysées datant d’avant 1988 ne présentaient aucune trace de ce composé. En revanche, à partir de cette période, les concentrations se sont accrues de manière constante : de 13 µg/l en moyenne entre 1988 et 2010, elles atteignent 40 µg/l entre 2010 et 2015, pour culminer à 122 µg/l dans les vins produits entre 2021 et 2024. Même les vins certifiés bio ne sont pas épargnés, soulignant la nature systémique et diffuse de cette contamination. À titre de comparaison, ces niveaux sont jusqu’à 100 fois supérieurs à ceux déjà jugés préoccupants dans l’eau potable ou les cours d’eau.

Mais comment ces substances perfluorées, initialement absentes des paysages viticoles, ont-elles pu s’y introduire à ce point ? La réponse réside dans leur origine industrielle et leur extrême mobilité environnementale. Le TFA est un sous-produit de la dégradation de nombreux pesticides fluorés, de solvants industriels et de gaz réfrigérants. Une fois libéré, il résiste à toute dégradation naturelle et voyage facilement dans l’air, l’eau et les sols. Il peut ainsi atteindre les vignobles à des centaines de kilomètres des sources initiales d’émission, via les pluies, les nappes phréatiques ou même l’irrigation.

Autrement dit, la contamination ne se voit pas, ne se sent pas, ne se goûte pas — mais elle est bel et bien là. Et elle progresse en silence. Le vin devient ici un indicateur symbolique et alarmant de la pénétration des PFAS dans la chaîne alimentaire. Là où l’on s’attend à trouver le fruit du terroir, de la météo et du savoir-faire humain, on découvre désormais aussi les empreintes chimiques de notre ère industrielle.

De la vigne à l’évier : le TFA est partout

Le TFA ne s'arrête pas à la vigne ni à la cave. Sa présence dans le vin n’est que la partie visible d’un iceberg bien plus vaste : celui d’une contamination environnementale généralisée. En réalité, ce composé ultrarésistant se retrouve désormais dans une multitude de matrices : les sols agricoles, l’air ambiant, les eaux de pluie, les rivières, les lacs… et inévitablement, dans l’eau que nous buvons chaque jour.

En Europe, plusieurs études récentes ont mis en lumière la présence quasi-systématique de PFAS – dont le TFA – dans l’eau du robinet. Des analyses réalisées sur des milliers d’échantillons ont révélé que plus de 70 % de la population européenne consomme une eau contenant des résidus de ces composés. Dans certaines régions, les concentrations relevées dépassent les limites sanitaires recommandées, même si ces seuils varient encore beaucoup d’un pays à l’autre et restent souvent en deçà des exigences de transparence que ce type de pollution appelle.

Le problème, c’est que le TFA est incroyablement stable. Il ne se dégrade pas naturellement dans l’environnement, et surtout, il passe au travers des traitements classiques de l’eau potable. Les stations d’épuration traditionnelles n’ont pas été conçues pour retenir ces molécules, dont la taille microscopique et la structure chimique leur permettent de traverser les filtres comme si de rien n’était. Résultat : le TFA voyage discrètement à travers les réseaux, jusqu’à nos robinets, nos casseroles, nos gourdes… et nos verres.

Cette ubiquité du TFA illustre un phénomène plus large : celui d’une pollution dite « de fond », invisible, constante, et qui s’accumule lentement mais sûrement dans tous les compartiments de notre environnement quotidien. On ne parle plus ici d’un accident industriel localisé, mais d’une pollution chronique, systémique, générée par notre mode de vie moderne — de l’agriculture intensive à l’industrie chimique, en passant par l’électronique, le textile ou les cosmétiques.

Alors oui, peut-être est-il temps de mettre de l’eau dans son vin — mais pas n’importe laquelle.

Osmose inverse : la seule parade connue

Face à cette menace invisible mais omniprésente, une solution domestique et efficace existe : l’osmose inverse. Cette technologie de filtration, utilisée depuis longtemps dans les laboratoires et l’industrie pharmaceutique, est aujourd’hui accessible pour un usage domestique, sous forme d’osmoseurs compacts à installer soit directement sur l’évier, avec un raccordement simple au robinet, soit sous l’évier pour les modèles équipés d’un réservoir.

Le principe ? Une membrane ultra-fine, appelée membrane semi-perméable, ne laisse passer que les molécules d’eau. Les PFAS, le TFA, mais aussi les nitrates, métaux lourds, résidus médicamenteux et autres micropolluants sont bloqués et rejetés. Ce processus ne repose sur aucun additif chimique : il s’agit d’une filtration purement mécanique à l’échelle moléculaire. Résultat : une eau d’une grande pureté.

Ce que beaucoup ignorent, c’est que les carafes filtrantes classiques et la majorité des filtres à charbon ont souvent des effets limités contre les PFAS. Seuls les systèmes à osmose inverse (avec ou sans reminéralisation) sont capables de capturer les molécules aussi petites et persistantes que le TFA.

Certains modèles domestiques sont désormais accessibles, simples à installer et à entretenir, et permettent de produire plusieurs litres d’eau osmosée par jour. Pour les foyers soucieux de leur santé, c’est une solution à la fois durable, économique sur le long terme (plus besoin d’acheter de l’eau en bouteille), et écologiquement responsable.

Et en bonus ? Fini le plastique, les packs d’eau à transporter, les déchets inutiles. L’eau devient une ressource maîtrisée à la maison, à la fois sûre, bonne et toujours disponible.

Une prise de conscience nécessaire

Le vin, boisson culturelle par excellence, devient ici un symbole. Celui d’un monde agricole pris en étau entre traditions et chimie industrielle. Celui d’un environnement où même les terroirs les plus préservés ne sont plus à l’abri. Et celui, enfin, de notre propre responsabilité de citoyens-consommateurs.
Car au fond, ces résidus chimiques dans nos verres et nos robinets ne sont que le reflet d’un système agro-industriel qui a misé sur la performance à court terme, au détriment du long terme. Il est temps de demander des comptes, de réviser nos modèles de production, et surtout… d’agir à notre échelle.

Alors oui, peut-être devons-nous aujourd’hui “mettre de l’eau dans notre vin” — non pas pour le diluer, mais pour y ajouter une dose de lucidité. Le problème du TFA n’est pas anecdotique. Il est systémique, global, et il touche à la fois notre santé, notre environnement, et notre patrimoine gastronomique. Agir passe aussi par des choix concrets : s’informer, se protéger, et faire pression pour un monde sans PFAS.

Ajouter un commentaire

Veuillez saisir votre nom
Veuillez saisir une adresse mail valide
Veuillez saisir un message

Informations pratiques